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Journée mondiale Parkinson

Samedi 18 avril 2015 est la journée mondiale Parkinson.

Le journal le Huffingtonpost.fr a publié un article sur les cours de Tango pour les personnes atteintes de la maladie de Parkinson, cours ouvert à d’autres handicaps physiques et toutes personnes désirant suivre ce cours.

2015 Tango espace Cévennes

http://www.huffingtonpost.fr/2015/04/11/journee-mondiale-contre-la-maladie-de-parkinson-tango-therapie-reconnecter-corps_n_7025302.html?utm_hp_ref=france

“SANTÉ – Des tremblements, un corps qui s’arrête et ne veut plus avancer, un équilibre vacillant. Parkinson fait perdre le contrôle. Peu à peu, l’horizon se rétrécit et la vie sociale perd de sa richesse. Pour sortir de ce cercle infernal, des solutions existent, parmi lesquelles… des cours de tango argentin, une activité qui se développe en France.

À première vue, dans le tango argentin, tout est contrôle, muscles tendus et passes complexes, mais depuis quelques années les vertus thérapeutiques de cet art exigeantont été mises à jour. Ainsi, dans plusieurs hôpitaux de Buenos Aires, des cours sont dispensés à des personnes souffrant de troubles mentaux comme la dépression, à des malades d’Alzheimer et de Parkinson.

Pas de guérison miraculeuse, mais une amélioration

Charlotte Millour, 31 ans, est professeur de tango à Paris depuis 4 ans. Donner des cours de tango à des malades de Parkinson, ce n’est pas cette élève des Beaux-Arts qui en a eu l’idée. “Tout a commencé en 2013 quand un homme atteint de la maladie de Parkinson m’a contactée sur mon site internet”, raconte-t-elle, interrogée par Le HuffPost. Cette ancienne plasticienne qui s’était déjà intéressée aux vertus de l’art thérapie décide d’essayer. Elle s’informe sur Internet sur ce genre d’initiatives et sur la maladie de Parkinson.

Dans ce domaine, l’Hospital de las Clinicas de Buenos Aires fait figure de pionnière : “le tango ne soigne pas la maladie, qui est dégénérative, mais il aide à ralentir ses symptômes”, expliquait ainsi Leticia Lopez, médecin à l’hôpital interrogée dans Top Santé en 2013. À l’école de Médecine de l’Université de Washington, une étude a depuis été menée sur le sujet par Gammon Eahart, un professeur de thérapie physique. Dans un article publié dans le Journal of Alternative and Complementary Medicine en septembre 2014, le spécialiste explique : “La participation à un cours de tango sur deux ans a été accompagnée d’améliorations dans la gravité des symptômes moteurs et non moteurs”.

Se faire plaisir avant tout

En 2007, une autre étude avait déjà été menée par la même équipe de chercheurs. Après vingt leçons de tango, les patients constataient une amélioration dans leur équilibre et leur mobilité en comparaison avec d’autres patients qui s’étaient contentés de suivre des leçons de gymnastique. Le professeur Daniel Tarsy, directeur du centre de la maladie de Parkinson à Boston, interrogé par l’agence AP va plus loin dans les bénéfices de ce genre d’activités sur le cerveau. “Quand vous écoutez de la musique, ça transporte les parties émotionnelles de votre cerveau, en quelque sorte”, explique-t-il. “Ça peut aider à court-circuiter les cellules endommagées, rendant le mouvement plus facile”.

Charlotte, elle, ne prétend pas guérir ses élèves mais espère leur apporter au moins un peu de bonheur. “L’objectif dans mon cours, c’est qu’ils se fassent plaisir”, affirme-t-elle avec force. Si elle ne connaissait pas du tout la maladie avant cette expérience, elle a su s’adapter au fur et à mesure des leçons. “Ce qui leur pose le plus de problème concerne la rythmique. Il leur est difficile d’accélérer”, analyse la professeure. Et les figures dans tout ça? Ce n’est pas le cœur de cette discipline selon elle : “le tango, c’est avant tout la marche. Le but n’est pas de lever la jambe comme on le voit dans les démonstrations.”

L’année dernière, Charlotte Millour avait pour élèves dans ce cours hebdomadaire, trois hommes et deux femmes atteints de la maladie de Parkinson. “Deux retraités se sont aussi joints à nous. C’est un cours ouvert, tout le monde peut venir. Le rythme est simplement un peu plus lent et l’échauffement, plus long”, affirme Charlotte Millour. “Je ne veux pas les traiter comme des personnes handicapées”, se défend-elle. D’ailleurs, tous mes élèves réagissent de la même façon à l’apprentissage du tango. Malades ou non, ils se dévalorisent. Je les rassure beaucoup.”

Le tango, c’est l’ouverture, la rencontre

Bon pour le corps peut-être, le tango est aussi bon pour le moral.Une étude de 2005 de l’Université de Montréal avait déjà montré qu’après 10 semaines de cours de tango, les danseurs (sans problème de santé particulier) avaient une meilleure coordination, une meilleure mémoire et une meilleure estime d’eux-mêmes.

C’est en tout cas ce que confirment les retours que reçoit Charlotte. “Les élèves savent que dans mon cours, ils sont très libres. Certains supportent mieux que d’autres leur traitement. Parfois, le cours ne tombe pas au bon moment, leur corps se bloque. Qu’ils y arrivent ou pas, ce n’est pas le plus important”. Loin d’être dans la performance, Charlotte Millour met au centre de ses cours, la rencontre et l’échange. “À Buenos Aires, le tango c’est avant tout une rencontre. Il faut aller vers l’autre, se regarder. Il ne s’agit pas de faire des acrobaties”. Danser le tango c’est aussi renouer avec sa vie sociale.

“Je me sens plus énergique, plus alerte au niveau mental, plus tonique du point de vue de mon moral, témoigne une de ses élèves. Le cours de tango nous donne aussi l’occasion de socialiser, d’échanger, de porter notre attention vers les autres.” Apprendre le tango est un challenge. Un défi plus grand encore quand on perd progressivement la maîtrise de son corps. “Le tango a la réputation d’être une danse difficile ; c’est vrai, raconte encore un autre élève de Charlotte. C’est précisément pour cette raison qu’elle m’attire. Assimiler une danse aussi subtile demande beaucoup d’efforts et de pratique, toutes choses qui vont dans le sens de l’éveil de l’esprit et du corps, et qui ralentissent, ou peut-être réduisent, les effets de Parkinson.”

2 réflexions sur “Journée mondiale Parkinson”

  1. Je travaille dans un Ehpad et je suis très intéressée par le tango argentin et ses bienfaits sur les maladies neuro dégénératives. J aimerais apporter un peu de douceur à nos résidents par le biais du tango argentin. Avez vous des adresses de professeurs ou autres qui interviennent en établissement ? Merci

    1. Bonjour,

      Je vous invite à me faire un courriel à danserletango@gmail.com pour que je puisse vous faire un devis en fonction de votre besoin.
      J’assure déjà des prestations, avec mon partenaire Maximiliano Colussi, dans des Ehpad parisiens.
      Nous nous sommes rendus compte que le Folklore était aussi très apprécié par les résidents qui peuvent participer plus facilement car il s’agit d’une discipline collective et plus festive.

      Dans l’attente de vous lire.
      Cordialement

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